Le député national et ancien Premier Ministre, honorable Matata Ponyo est au regret de constater que ses propositions pour doter la RDC d’un budget qui soit à même de répondre aux besoins fondamentaux de la population ont été foulées aux pieds par le Gouvernement chapeauté par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka.
Chiffres à l’appui, le double brassard de Maniema en scientifique, il procede par une démonstration des causes à effets économiques.
Partant de ses richesses expériences à la primature, honorable Matata Ponyo dénonce le danger auquel la population congolaise dans son ensemble est exposée par le canal du budget de l’exercice 2025.
Il l’a fait savoir lors de son échange à la presse le vendredi 22 novembre 2024 à Kinshasa après son intervention a la chaire de l’Assemblée nationale.
» J’avais dit que je ne vais critiquer ce budget mais je vais soulever les questions du fond du point de vue spirituel et philosophique. Malheureusement, mes observations n’ont pas été prises en compte .Remarquez , Nous avons un taux de croissance économique, même vous les journalistes qui n’êtes pas économiques, vous pouvez le comprendre facilement. Le taux de croissance c’est le taux de création des richesses avec le taux de croissance du P.I.B à 5.7%. Pendant ce temps, le taux de croissance démographique est de 3.5% c’est-à-dire vous avez créé de la richesse, les bouches à mourir s’accroissent à 3.5%. Il ne reste que 2.2%. Dans ces 2.2%, vous avez un taux d’inflation de 9.2% c’est-à-dire la petite richesse qui est restée est absorbée par la hausse des prix. Donc, il n’y a plus la création de la richesse, il y a un appauvrissement. Et regardez en 2016 quand j’étais Premier ministre, je quitte le gouvernement , le taux de pauvreté était de 61%. En 2024, le taux de pauvreté est de 83,3%. Alors, ne vous étonnez pas en 2025 avec un taux de croissance réel négatif, nous aurons un taux de pauvreté qui va dépasser le 90%. Nous sommes ici en train de voter dont la mission principale est d’appauvrir la population congolaise. Et il n’ y a personne qui peut le démentir, c’est la mathématique économique » a-t-il alerté.
Pour sauver la population congolaise du danger qui pointe à l’horizon avec le budget de l’exercice 2025, l’honorable Matata Ponyo prose la mise en place des réformes dans le secteur de l’économie congolaise.
» Il faut des réformes. Quand j’étais Premier ministre, ce pays a été cité parmi les 10 pays les plus réformateurs au monde. La conséquence, on a eu un taux de croissance de près de 9.5%, le taux d’inflation de 1%. Conséquence, création des richesses. Vous prenez 9.5, vous enlevez 3.5, vous voyez que vous avez un taux de croissance nominatif de 4%. Et quand vous enlevez le taux d’inflation de 1% , donc vous avez une création des richesses positives de plus de 3%. Et c’est comme ça que nous avons payé les salaires le 15 de chaque mois, c’est comme ça que nous avons acheté des avions, des bus… Mais avec un appauvrissement continuel, on ne peut pas acheter des avions, on ne peut pas acheter des bus, on ne peut pas construire des routes, on ne peut pas construire des universités » a-t-il conclu.
Notons que la plénière de l’Assemblée nationale a adopté le vendredi 22 novembre 2024 le rapport de l’ECOFIN qui est parvenu à un accroissement de 51.133.000.000 milliards des francs congolais sur l’année 2025, soit une croissance de 24,1%, par rapport à la loi de Finances de 2024, et 13,7% comparativement à la loi de Finances rectificative de l’année.
La rédaction.
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