L’ex Président de la République Démocratique du Congo, son excellence Joseph Kabila a régné pendant 18 ans soit de 2001 à 2018 au pouvoir. Après son départ forcé et sanglant du pouvoir, Joseph Kabila Kabange a choisi de s’exiler pour des raisons que lui-même connaît.
Derrière lui, la guerre du M-23 soutenu par le Rwanda a éclaté en 2022 dans la province du Nord-Kivu. Ce mouvement rebelle allié au Rwanda a été rejoint dans la lutte par l’Alliance Fleuve Congo (AFC) avec à sa tête Corneille Nanga, ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
Dans ses multiples déclarations, le Président Félix Tshisekedi n’a cessé de pointer du doigt son prédécesseur comme étant le vrai patron de l’AFC. Et si M-23 de Bertrand Bisimwa revendique le contrôle économique, politique et militaire de la partie Est du pays notamment le Nord-Kivu et le Sud-Kivu pour faciliter le pillage des minerais congolais dans cette partie vers le Rwanda, l’AFC pour sa part s’inscrit dans la logique de renverser le régime de Félix Tshisekedi jugé tribaliste, jouisseur et incompétent.
Pour décourager cette double rébellion dans sa démarche, l’Auditeur général des FARDC avait demandé au Sénat de lever les immunités de l’ancien Président Joseph Kabila en vue d’engager des poursuites judiciaires contre ce dernier. Chose faite, le Sénat a levé sans hésitation les immunités de celui qu’on surnommait le RAÏS accusé pour haute trahison à cause de « sa participation présumée à un mouvement insurrectionnel, crimes de guerre et crimes contre l’humanité à travers le Mouvement terroriste AFC/M-23 ».
En réaction aux mesures prises contre lui, Joseph Kabila a accusé Félix Tshisekedi de ne pas respecter l’accord entre les deux en 2019. Dans son discours au peuple de 45 minutes, il a affirmé ce qui suit avant de se rendre officiellement à Goma :
« Militaire, j’ai juré de défendre la patrie jusqu’au sacrifice suprême. Hier au pouvoir, aujourd’hui en dehors du pouvoir, je demeure plus que jamais fidèle à ce serment. »
Le matin de lundi 26 mai 2025, les différents responsables de la rébellion de l’AFC-M-23-RDF qui occupent Goma et Bukavu actuellement ont annoncé avec liesse la présence de Joseph Kabila parmi eux.
Peu avant l’arrivée de Joseph Kabila à Goma, la coordination de la rébellion a tenu une conférence de presse dans laquelle elle a annoncé son intention de ne plus dialoguer avec le pouvoir en place :
« Nous ne revendiquons pas des solutions au gouvernement de Kinshasa. Nous avons quitté l’étape de la revendication, nous sommes actuellement un mouvement de libération. Ça signifie que nous n’avons pas un cahier de revendications à présenter à Kinshasa, mais nous avons des problèmes qui sont là et que nous devons résoudre avec Kinshasa ou sans Kinshasa. », avait déclaré Bertrand Bisimwa, l’un des responsables AFC/M-23.
Cette présence de Joseph Kabila plonge plus d’une personne dans une situation confuse et laisse la place à plusieurs questions :
• Qu’est-ce qui va se passer ?
• Kabila va-t-il user de son expérience militaire pour enfin aider l’AFC/M-23/RDC à atteindre ses objectifs ?
• Kabila va-t-il déclarer l’indépendance des zones conquises par la rébellion ?
• Le Gouvernement congolais va-t-il réussir à étouffer la démarche entreprise désormais par Joseph Kabila qui semble être bien accueilli par les rebelles qui occupent des vastes territoires au Nord-Kivu et au Sud-Kivu ?
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Reagan Malikidogo.
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