L’analyste politique Serge Ntumba suit de près l’évolution de la situation dans l’Est de la République démocratique du Congo, marquée récemment par le retrait des troupes du M23/AFC, une décision intervenue à la suite de l’implication du médiateur américain.
Dans son analyse à la fois politique et sécuritaire, il met en avant des aspects essentiels souvent négligés, notamment le mécanisme de suivi et de contrôle de ce retrait, qu’il considère comme un élément clé pour en garantir la transparence et l’efficacité.
Il évoque également la question de la démilitarisation, une condition posée par le M23 pour aller plus loin dans le processus. À ses yeux, cette exigence soulève des préoccupations majeures en termes de souveraineté et de sécurité nationale.
Voici l’intégralité de son analyse.
ACTION ET BONNE GOUVERNANCE
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Reprise d’Uvira par les FARDC et les Wazalendo : Retrait tactique ou manoeuvre stratégique du bloc AFC/M23–Rwanda et leur plan ‘B’.
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Reprise d’Uvira par les FARDC et les Wazalendo : Retrait tactique ou manoeuvre stratégique du bloc AFC/M23–Rwanda et leur plan ‘B’.
Pretoria, 27 Décembre 2025
La reprise d’Uvira par les Forces armées de la RDC (FARDC), appuyées par les Wazalendo, marque un tournant majeur dans la dynamique militaire au Sud-Kivu. L’annonce, saluée par une bonne partie de l’opinion publique congolaise, soulève toutefois de sérieuses interrogations quant aux motivations réelles du retrait des forces de l’AFC/M23 et de leurs soutiens extérieurs.
Ce que l’on sait : Faits établis sur terrain.
Uvira est repassée sous contrôle opérationnel des FARDC, avec l’appui de forces d’autodéfense locales.
- Aucun affrontement urbain prolongé n’a été rapporté lors du retrait adverse, suggérant un désengagement planifié plutôt qu’une défaite classique.
- Les lignes de front au Nord-Kivu et sur certains axes stratégiques demeurent actives et volatiles.
Ce qui se trame possiblement : Analyses convergentes.
Important :
Les éléments ci-dessous relèvent d’analyses sécuritaires recoupées et d’hypothèses crédibles, non de confirmations officielles.
1) Un retrait tactique du Rwanda et AFC/M23, pas une capitulation :
Le retrait d’Uvira pourrait viser à économiser des forces, éviter l’usure urbaine et redéployer vers des zones jugées plus décisives (axes logistiques, hauteurs, corridors transfrontaliers).
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2) Pressions diplomatiques et recalibrage régional : Le Rwanda n’a plus de choix.
Des signaux diplomatiques indiquent une volonté de réduire la visibilité militaire directe du Rwanda, sans renoncer aux leviers d’influence indirects. Le timing suggère un ajustement face à la pression internationale.
3) Préparation d’un “Plan B” : C’est possible.
Les scénarios les plus évoqués incluent les éléments suivants : - Guerre de harcèlement (Embuscades, Sabotages ciblés) ;
- Instabilité périphérique pour diluer l’effort des FARDC ;
- Gains politiques via des canaux parallèles pendant que le front se “refroidit”.
Ce qui se dit en coulisses : Prudence requise.
Des sources diplomatiques et sécuritaires évoquent des échanges indirects entre Kigali, des réseaux politico-sécuritaires régionaux et des figures de l’AFC/M23 autour de : - La redéfinition des lignes rouges ;
- Des garanties de non-escalade visible à court terme ;
- La reconfiguration des objectifs (politisation du conflit, pression internationale). Aucune preuve publique ne permet, à ce stade, de confirmer des accords formels. Soyez prudent car les pistes sont visibles.
Implications immédiates : - Fenêtre d’opportunité pour consolider Uvira (sécurisation, administration, humanitaire).
- Risque élevé de reprise asymétrique si la vigilance baisse.
- Test de crédibilité pour les mécanismes régionaux et onusiens.
Message clé : Retenez ceci :
La reprise d’Uvira est une victoire tactique importante pour les FARDC, mais non définitive. Sans consolidation rapide, transparence diplomatique et pression internationale soutenue, le retrait adverse pourrait n’être qu’une pause stratégique.
Serge Ntumba President Exécutif

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