La Partie orientale de la République Démocratique du Congo est en feu et en sang depuis environ 30 ans. Tout a commencé à Chanzu dans le territoire de Rutsuru au Nord-Kivu où les rebelles du M-23 qualifiés de terroristes par le gouvernement de Kinshasa avaient attaqué pour la première fois la République dans sa partie orientale. La guerre a ainsi éclaté jusqu’à envahir les grandes villes notamment Goma au Nord-Kivu et Bukavu au Sud-Kivu.
Comme dans toute guerre, l’information demeure la première nécessité dont tout le monde a besoin. Ici, il faut dire que les belligérants et les victimes ont tous besoin de l’information pour mieux contrôler leurs mouvements. Malheureusement, les journalistes qui sont censés fournir la bonne information sont réduits au silence pendant la guerre.
« Au Nord-Kivu tout comme au Sud-Kivu, plusieurs radios ont été contraintes par les rebelles du M-23 de suspendre leurs services ou de diffuser les informations selon leur goût, nombreux journalistes ont été obligés de fuir leurs milieux d’origine. La RTNC, la Radio Okapi et la Radio Top Congo avaient été vite suspendues dans les zones occupées par les rebelles au Nord-Kivu.
Du côté du gouvernement congolais, tous les médias ont été interdits de diffuser toute information faisant allusion aux rebelles du M-23. »
Dans cette cacophonie informationnelle, la bonne information qui demeure un droit fondamental pour chaque citoyen a été supplantée par la désinformation de la part de deux parties au conflit. Par conséquent, chaque partie s’est donnée à la manipulation de l’information à son aise. “ Les mauvaises bonnes nouvelles ” fournies par les équipes numériques de deux camps ont inondé les réseaux sociaux dans le but de rassurer la population de la bonne marche vers la restauration de la paix, une denrée rare dans les zones insecurisées.
Après près de 30 ans, les populations civiles se sont retrouvées dans les camps de déplacés de guerres, d’autres ont traversé les frontières pour se réfugier au Rwanda et au Burundi, d’autres encore ont trouvé refuge dans les familles d’accueil dans les villes de Butembo, Beni, etc. Tout cela, malgré les annonces de victoires sur les ennemis selon chacun camp des belligérants.
En compadium, l’on peut retenir que l’information a été la plus grande victime de la guerre opposant le gouvernement congolais à travers les FARDC et Wazalendo aux rebelles du M-23 soutenus par l’Armée Rwandaise. Tout est parti de la confusion entre ces concepts “ Rebelles et Terroristes ”.
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Reagan Malikidogo.
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