Depuis le 28 novembre 2025, les combattants de l’UDPS se sont rendus au Conseil d’État pour dénoncer ce qu’ils qualifient de “magouilles orchestrées au sein de l’institution”, visant à retirer à la famille de feu le Maréchal Mobutu Sese Seko la concession située devant l’Hôtel Karavia à Lubumbashi, au profit d’un ressortissant indien.
Pour ces combattants, la situation est incompréhensible : un arrêt rendu en premier et dernier ressort en 2024 avait définitivement tranché en faveur de la succession Mobutu, reconnaissant son droit de propriété indiscutable sur ce site stratégique.
Indignation et inquiétudes : “On veut dépouiller une famille qui a servi le pays”
Les combattants s’indignent qu’au lieu de protéger les droits d’une famille dont le patriarche a dirigé la RDC pendant plusieurs décennies, certains acteurs judiciaires tentent aujourd’hui — selon eux — “d’offrir des biens congolais à des expatriés”.
Ils craignent que “ces pratiques ne finissent par frapper d’autres familles congolaises” et appellent à la paix, surtout dans un contexte d’agression extérieure. Ils rappellent que Mobutu a incarné 32 ans de souveraineté nationale.
Selon eux, une enquête interne révélerait que près de 80 % des magistrats du Conseil d’État soutiennent la succession Mobutu et son partenaire légal, BMPP Entreprise, détenteurs des documents originaux et légaux confirmant leurs droits.
Les 20 % restants seraient — toujours selon ces sources — “sous la pression d’une haute personnalité du pays”, laquelle chercherait à faire annuler l’arrêt pourtant définitif rendu en 2024, après avoir introduit une requête à la Cour constitutionnelle accusant la succession Mobutu d’être en inconstitutionnalité, alors qu’elle avait présenté tous les documents originaux.
Les avocats dénoncent un rapport caché et une tentative de revenir sur une décision définitive
Les avocats de la succession Mobutu et de BMPP Entreprise affirment qu’une plénière avait été tenue en présence de 23 magistrats, dont 18 s’étaient prononcés en faveur de la succession Mobutu, contre 5. La liste de vote existerait toujours, mais le rapport final serait “délibérément dissimulé” pour préparer une manœuvre visant à annuler l’arrêt de 2024.
Ils révèlent également que le prétendu bénéficiaire étranger avait tenté des négociations avant de se rétracter, appuyé — selon eux — par un acteur influent du pays. Les avocats demandent à cette personnalité de “cesser toute pression sur le Conseil d’État, sous peine d’être publiquement dénoncée”.
Rappel historique : une concession attribuée légalement depuis 1989
La concession en question avait été attribuée le 13 mars 1989 au Maréchal Mobutu Sese Seko, via un arrêté officiel signé par le Commissaire d’État aux Travaux publics, Urbanisme et Habitat. Les archives d’origine existent toujours, et l’Office des Biens Mal Acquis (OBMA) classe encore cet espace parmi les biens du feu président.
Après un long contentieux, le Conseil d’État a confirmé définitivement en 2024 la propriété du terrain à la succession Mobutu. L’installation officielle, conduite par des huissiers de justice, est intervenue le 3 avril 2024, sur base des références d’exécution suivantes :
E.P.K.B/Ass. Sous RA 863/996/1007/1080, RH 081/2024, RHJ 086/CPHJ/HK/024, RHJ 384/CPHJ/GMB/005/2024.
“Comment compenser un demi-hectare avec 12 hectares ?”
Au Conseil d’État, le ressortissant indien brandit désormais des documents qui lui auraient été délivrés par certains ministres, invoquant une prétendue inconstitutionnalité de l’arrêt de 2024. Mais l’opinion publique s’interroge :
“Comment peut-on compenser un demi-lot par une concession de 12 hectares appartenant à autrui ? N’est-ce pas une fraude manifeste ?”
Selon certaines indiscrétions, voyant la procédure tourner en sa défaveur, cet étranger chercherait à tout prix à faire tomber une décision pourtant rendue en premier et dernier ressort, craignant de perdre son investissement.
Alerte à la population : ne pas se laisser arnaquer
Les avocats de la succession Mobutu informent la population de Lubumbashi que le prétendu acquéreur “n’a aucun droit sur ce terrain”.
Ils annoncent que la succession Mobutu et BMPP Entreprise lanceront bientôt un projet de grande envergure comprenant :
une cité moderne ;
des complexes commerciaux ;
et diverses infrastructures majeures.
Un bureau d’information sera bientôt installé.
Appels aux hautes institutions : protéger le droit et l’image du pays
Plusieurs voix appellent à :
remplacer la présidente du Conseil d’État, accusée de se laisser influencer ;
demander au président de la Cour constitutionnelle de ne pas admettre un dossier entaché d’irrégularités, selon les caprices d’un expatrié “dont la corruption serait le mode opératoire” ;
préserver l’image de la justice congolaise face à ce qu’ils qualifient de “tentative de spoliation flagrante”.
Pour les combattants de l’UDPS, les avocats et une partie de l’opinion lushoise, l’affaire est close depuis 2024 : l’arrêt du Conseil d’État est définitif. La République elle-même avait été reconnue coupable d’avoir attribué un espace qui ne lui appartenait pas.
Ils demandent donc que les 23 juges ayant siégé lors de l’arrêt soient appelés et entendus : ce sont les témoins vivants du rapport final.
Dès lors, affirment-ils, le ressortissant étranger doit se retourner vers ceux qui lui ont vendu un bien qui ne leur appartenait pas, plutôt que de chercher à rouvrir une controverse déjà tranchée par la justice.


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