L’Assemblée Nationale : « Quelques contraintes budgétaires connues dans l’exercice 2024 » indique la questeur Chimen Polipoli !

La gestion financière de l’Assemblée Nationale pour l’année 2024 a été l’objet d’une présentation lors de la séance plénière du vendredi 11 avril 2025. La questeur de la chambre basse du Parlement, Chimen Polipile, a présenté le rapport financier aux élus nationaux de la RDC, mettant en lumière les défis budgétaires rencontrés.

Dans son exposé, la questeur a souligné que l’exercice s’est déroulé dans un contexte économique difficile, marqué par les répercussions financières de la guerre d’agression imposée à la RDC par le Rwanda et ses supplétifs du M-23 en 2024. Les prévisions budgétaires initiales de l’Assemblée Nationale s’élevaient à 1.296.3 milliards de francs congolais, destinés à couvrir les rémunérations, le fonctionnement, les investissements ainsi que les interventions économiques, sociales, culturelles et scientifiques. Cependant, la loi des finances pour l’année 2024 n’a alloué à la chambre basse qu’une enveloppe de 782.6 milliards de francs congolais, représentant seulement 60,37% des besoins exprimés.

Chimène Polipoli, rapporteur de l’Assemblée Nationale de la RDC

« La dotation de notre chambre a connu une diminution de près de 50% par rapport à celle de la législature passée, entraînant une rationalisation extrême des dépenses exécutives » a déclaré la questeur Chimen Polipile. Elle a précisé que sur l’enveloppe accordée, seuls 718.1 milliards de francs congolais ont été effectivement décaissés par le Trésor public, ramenant le taux de couverture des besoins réels de l’Assemblée Nationale à 55,39%, sans tenir compte de l’impact du taux de change.

La questeur a également évoqué les difficultés majeures rencontrées au cours de l’exercice budgétaire écoulé, notamment une dotation mensuelle largement inférieure aux besoins (28,8 milliards reçus contre 48,9 milliards attendus) et des contraintes de trésorerie dues aux décaissements tardifs et partiels. Le speaker de la chambre basse, le professeur Vital Kamerhe, a salué la démarche de présentation de ce rapport, soulignant son importance pour la redevabilité et la transparence au sein de l’institution parlementaire.

Gérard Lemba

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