Signature de l’accord de Paix entre la RDC et le Rwanda à Washington : Réaction d’Eugène Diomi Ndongala, PN de la Démocratie Chrétienne, DC !

Aujourd’hui, je m’adresse à vous, le cœur rempli d’espoir et la voix portée par la fierté d’être Congolais. Nous sommes à un tournant de notre histoire, un moment où les cicatrices du passé peuvent enfin commencer à guérir. Le 27 juin 2025, à la Maison Blanche, sous le regard attentif des États-Unis et avec la médiation du Qatar, notre nation, la République démocratique du Congo a signé un accord de paix avec le Rwanda.
Ce jour-là, une lumière s’est allumée dans l’obscurité qui a trop longtemps enveloppé l’est de notre pays.Pendant plus de trente ans, l’est de la RDC a été une terre de larmes. Nos villages ont été pillés, nos familles déchirées, nos enfants arrachés à la vie par des conflits qui semblaient sans fin. Le M23, soutenu par le Rwanda selon les Nations Unies et les États-Unis, ont transformé nos richesses en malédiction. Des millions de vies perdues, des millions de déplacés – voilà l’héritage que nous portions. Mais ce 27 juin, une nouvelle page s’est ouverte. Cet accord n’est pas un simple bout de papier. C’est un engagement solennel. La RDC et le Rwanda ont juré de respecter la souveraineté l’un de l’autre – plus de soutien aux groupes armés, plus d’ingérence dans nos affaires.Le Rwanda retirera ses troupes de notre sol (appelées pudiquement « mesures défensives ») et ensemble, nous désarmerons les factions qui sèment la mort, comme le M-23 et les FDLR. Un mécanisme conjoint, soutenu par l’ONU et des observateurs internationaux, veillera sur notre frontière.

Chaque trimestre, des rapports publics nous diront où nous en sommes. C’est une promesse de transparence, une promesse de paix.

Mais je ne vous cacherai pas la vérité : la route est encore longue. Le M-23 tient toujours des villes comme Goma et Bukavu. Ils n’étaient pas à la table des négociations à Washington et un dialogue séparé se tient à Doha. Rien n’est garanti. Et puis, il y a ces dizaines d’autres groupes armés qui rôdent dans nos forêts.

La paix, mes chers compatriotes, ne viendra pas d’un claquement de doigts. Elle demande du courage, de la patience et notre volonté à tous. Sous nos pieds repose une richesse colossale : 24 000 milliards de dollars en minerais – cobalt, cuivre, lithium, coltan, or – des trésors que le monde entier convoite. Mais jusqu’ici, ces richesses nous ont échappé, pillées dans l’ombre des conflits, nous coûtant 1 milliard de dollars par an. Cet accord change la donne.
Les États-Unis veulent investir des milliards dans nos mines et nos routes. Ils veulent nous aider à bâtir une industrie moderne, à créer des emplois pour nos jeunes, à réduire notre dépendance envers la Chine, qui domine aujourd’hui notre secteur minier. Avec le Rwanda, nous mettrons en place, dans les 90 jours, un cadre économique commun. Nos minerais voyageront légalement vers les marchés mondiaux, passant par le Rwanda, si besoin, mais pas seulement… Les routes comme la RN2 ou l’axe Goma-Bukavu seront réhabilitées, reliant nos villes, ouvrant l’accès à l’aide humanitaire.

Mais attention, mes frères et sœurs !
Ces promesses ne deviendront réalité que si nous prenons nos responsabilités. La corruption, ce poison qui nous place au 154e rang mondial sur 164 dans l’indice juridique de 2025, doit être combattue. Sans cela, ces milliards risquent de remplir les poches d’une poignée d’élites ou d’étrangers, pendant que nos enfants continuent de manquer de tout. Nous devons veiller à ce que chaque Congolais profite du développement.Sans sécurité, pas de paix. Sans paix, pas de prospérité. Cet accord le comprend bien. Le retrait des troupes rwandaises est un premier pas, mais nous irons plus loin. Une force neutre pourrait bientôt sécuriser les zones libérées, évitant que le vide ne soit comblé par le chaos. Avec l’aide internationale, nous réformerons nos forces de sécurité pour qu’elles protègent enfin notre peuple et non les intérêts de quelques-uns.

Pourtant, les défis sont là. Le M-23 reste une épine dans notre flanc et les intérêts de puissances comme la Chine ou la Russie pourraient compliquer les choses. Mais je crois en nous. Si nous restons unis, rien ne pourra nous arrêter.

Cet accord est entré en vigueur dès sa signature. Un Comité de surveillance conjoint, avec les États-Unis, l’Union africaine et le Qatar, veille à sa mise en œuvre. Un sommet des chefs d’État viendra bientôt renforcer cette dynamique. Mais la vérité, c’est que tout repose sur nous. Les femmes, les jeunes, les oubliés de nos campagnes – vous devez être au cœur de ce processus. Nous devons en finir avec le pillage et exiger la justice pour les crimes commis. Car une paix sans justice, mes amis, est une paix qui s’effondre.

Certains craignent que cet accord ne soit qu’un écran de fumée, un moyen de légitimer l’exploitation sans réparer les blessures. Je les entends et leurs doutes nous obligent à être vigilants. Mais je vois dans cet accord une opportunité, un tremplin pour un Congo nouveau.
Nous sommes à un carrefour, mes chers compatriotes. Cet accord est une chance de dire adieu à la guerre, à la misère. Il ne réussira que si nous, Congolais, le portons ensemble. Avec nos voisins, avec le monde, mais surtout entre nous. La route sera rude, mais notre peuple a survécu à pire.

Je crois en notre force.
Ensemble, faisons du Congo une terre de paix et de grandeur.
Que Dieu nous guide.

Fait à Kinshasa, le 28/06/2025
Eugène Diomi Ndongala,
PN de la Démocratie Chrétienne, DC.

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