Sur place, à Montréal, le professeur Jacques Djoli a accordé une interview exclusive à Diaspora DRC TV, dont la présidente est Merveille Emongo, une Congolaise de la RDC vivant à Montréal, au Canada.
Le Rapporteur de l’Assemblée nationale de la RDC -République démocratique du Congo-, le professeur Jacques Djoli, fait partie des membres de la délégation que le Speaker de la Chambre basse du Parlement rd-congolais, le professeur Vital Kamerhe, a conduite à Montréal, au Canada, pour prendre part active à la 49ème session de l’APF -Assemblée parlementaire francophone-, dont les travaux préparatoires ont débuté depuis le vendredi 05 juillet 2024.
Dans son intervention, le Rapporteur de l’Assemblée nationale rd-congolaise n’est pas allé par le dos de la cuillère, pour indexer le Rwanda comme le principal agresseur de la RDC.
« La guerre qui nous est menée à l’Est, est une guerre d’agression. Et le principal agresseur, c’est le Rwanda, bien plus, l’Ouganda. Mais, derrière le Rwanda, il y a plusieurs réseaux et lobbys internationaux qui interviennent », a dénoncé Jacques Djoli.
Pour autant, le professeur Jacques Djoli a indiqué que la RDC ne doit jamais jeter les manches après la cognée. Au contraire, elle devra explorer et exploiter le terrain diplomatique, pour juguler les velléités expansionnistes du Rwanda.
« Et donc, il est important que nous puissions intervenir sur l’espace diplomatique, pour dénoncer et bloquer sérieusement. Par ailleurs, au-delà de l’aspect diplomatique, pour mettre fin à la guerre, il n’y a pas seulement la diplomatie. La diplomatie est importante, parce que toute guerre se termine par la négociation. Mais avant, il y a des actions politiques majeures qui doivent être menées, ainsi que des actions militaires. Donc, nous menons ce combat sur plusieurs paliers, y compris le palier diplomatique, mais aussi les paliers politique, militaire et économique », a confié le Rapporteur de l’Assemblée nationale.
Voilà qui justifie la présence de la délégation parlementaire rd-congolaise à Montréal, au Canada, dans le cadre de cette 49ème session de l’APF, a expliqué Jacques Djoli.
Car, poursuit-il , l’APF, qui est l’Association des Parlements francophones, est une structure particulière de l’OIF -Organisation internationale de la Francophonie- qui est un lieu du déploiement de la diplomatie parlementaire. Et, en tant que pays francophone le plus vaste, avec 2.345.410 Km2, soit la superficie de toute l’Europe, et une population de plus ou moins 100 millions d’habitants qui ont le Français comme langue officielle, la RDC est donc au cœur de la Francophonie.
L’occasion a été pour Jacques Djoli d’aborder les questions qui seront au centre de cette 49ème session de l’APF.
« Aujourd’hui, le Parlement participe à l’action diplomatique Internationale. C’est dans ce cadre que nous sommes venus. Nous avons participé à plusieurs réunions avant. Aujourd’hui, c’est la 49ème session qui va aborder la question de l’avenir de l’espace francophone, avec des thèmes assez particuliers, notamment, sur l’intelligence artificielle; mais aussi sur des questions d’actualité, notamment, la question de la paix et de la sécurité en Afrique centrale, en général, et en RDC, en particulier », a déclaré Jacques Djoli.
Conscient du fait que la guerre est une donne permanente dans les relations internationales, ce qui fait que celle imposée injustement à la RDC puisse durer jusqu’à 30 ans aujourd’hui, Jacques Djoli reste optimiste que cette guerre prendra fin, grâce à la volonté du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
« La guerre, dans les relations internationales, est une donne permanente. Cela fait 30 ans que ça dure, mais je crois que la volonté du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, c’est de mettre fin à cette guerre. C’est intolérable que cette guerre nous a coûté plus de 10 millions de Congolais. Aujourd’hui, tout notre espace utile est totalement déstabilisé, notre économie prend un coup très sérieux, parce que les ressources doivent être à la disposition de la guerre, et je ne parle pas des conséquences humanitaires très graves. Il suffit d’aller voir les camps des déplacés autour de Goma, et aujourd’hui, avec l’instabilité qui se passe du côté de Kanyabayonga. Des mouvements des populations vers Beni et Butembo. Donc, il faudra que cela s’arrête », a conclu Jacques Djoli sur cette note positive et d’espoir, en termes des attentes de la RDC à cette 49ème session de l’APF -Assemblée parlementaire francophone-.

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