Dans le cadre de sa mission de contrôle parlementaire, le député national Bokele Djema Adrien, Président de la Commission permanente « Environnement, Tourisme, Ressources naturelles et Développement durable » de l’Assemblée Nationale, a saisi officiellement le Bureau de la Chambre basse Parlementaire congolais, en déposant une question orale avec débat visant le Directeur Général du Fonds National de Réparation des Victimes des violences sexuelles liées aux conflits (FONAREV).Dans un document daté du 25 juin 2025, adressé au Président de l’Assemblée nationale, le député Bokele a motivé sa démarche en s’appuyant sur les textes légaux régissant le travail parlementaire. « Par la présente, je vous transmets cette question orale avec débat adressée à Monsieur le Directeur Général du FONAREV, en vertu des articles 138 de la Constitution et 185, 186, 187 et 188 du Règlement intérieur de l’Assemblée Nationale », peut-on lire dans sa correspondance.
Selon l’élu national, la gouvernance de cet établissement public est entachée de sérieuses irrégularités. Il évoque des cas de « Mauvaise gestion avérée » au sein du FONAREV, ce qui soulève des inquiétudes sur la transparence et l’efficacité de cette structure censée œuvrer pour la justice réparatrice en faveur des victimes de violences sexuelles.
Bokele Adrien insiste sur le fait que « cette question orale avec débat pourrait, compte tenu de la gravité des faits, déboucher, soit sur l’interpellation, soit sur l’envoi d’une commission d’enquête parlementaire dans cet établissement public ». Une procédure qui pourrait aboutir à des actions fortes du Parlement, en fonction des réponses fournies par le responsable mis en cause.
Le député national rappelle que cette initiative s’inscrit dans la mission constitutionnelle du Parlement de contrôler l’action gouvernementale et la gestion des établissements publics. Le FONAREV, en tant qu’instrument de justice et de réparation, mérite une gestion exemplaire et rigoureuse, estime-t-il.
Une copie de la question a également été transmise pour information à l’Honorable 2e Vice-Président de l’Assemblée nationale. Cette démarche témoigne de la volonté du député de mobiliser l’ensemble du Bureau autour de ce dossier sensible. Pour rappel, le FONAREV a été créé pour apporter une réponse institutionnelle aux victimes de violences sexuelles liées aux conflits. Toute défaillance dans sa gestion pourrait compromettre la crédibilité de l’État congolais dans sa lutte contre l’impunité et en faveur des droits humains.
___________________________________________
CB.
Leave a Reply